Installé à Courmas avec sa femme Catherine Cotelle, Cédric Vrain poursuit le travail de récoltant-vigneron amorcé par son père Gérard-Philippe dans les années 1980 (Augé étant le nom de sa mère).
Modeste domaine familial, c’est en rachetant progressivement 1,5 hectares, que l’exploitation a pu atteindre aujourd’hui 6 hectares plantés : 4 hectares de pinot meunier, 1,5 hectares de pinot noir et 0,5 hectare de chardonnay.
Bon an mal an, c’est autour de 20 000 bouteilles qui sont commercialisées.
Commentaire de la cuvée 100 S / 100% pinot meunier / Champagne Vrain-Augé :
La particularité de cette cuvée est l’âge moyen des vignes de pinot meunier sélectionnées : 70 ans !
Ce fameux pinot meunier longtemps négligé par les grandes marques de champagne qui préféraient la noblesse du pinot noir et du chardonnay, est devenu au tournant des années 2000, grâce à de petits récoltants comme les Vrain-Augé, le cépage renaissant, mieux analysé, mieux conduit, mieux promu.
Une preuve ?
Essayez de trouver une étiquette de champagne d’une grande marque – avant les années 1990 – affichant fièrement pinot meunier en façade ? Vous allez chercher longtemps…
Alors qu’il représente le 1/3 de la plantation de l’appellation, le pinot meunier a été considéré pendant des décennies comme une troisième épice dans la recette d’un plat : nécessaire, mais pas assez accrocheuse pour transcender les deux autres.
Ce qui est faux, bien entendu, et c’est grâce à plusieurs vignerons du Massif de St Thierry ou d’autres, dans la Vallée de la Marne, sur des villages comme Oeuilly, Festigny, Cuisles, Baslieux, Passy ou Charly que le meunier est devenu une signature !
Parce qu’en y réfléchissant bien, qu’est-ce qui distingue le champagne de tous les autres mousseux dans le monde, en dehors de son sous-sol ?
Et oui… Le pinot meunier.
Et celui de Vrain-Augé mérite justement d’être considéré comme une pépite qui présente les qualités premières du meunier : sa rondeur illustrée par des perles qui habillent vos papilles, son bouquet subtilement oxydatif comme un beurre fondant sur une tartine chaude et grillée, sa salinité, certes plus minière que bretonne, et enfin, sa finale aromatique de noisette qui donne envie de reprendre un verre.
Bref, vous l’avez compris, le pinot meunier est ici bien servi par la famille Vrain-Augé et pour 57 $, pourquoi s’en priver, même en importation privée ?
Représenté par l’Agence Divine Sélections au Québec (2023)