Quand on roule vers le sud, sur la D9 qui longe la Côte des Blancs en Champagne, on regarde surtout sur la droite, car c’est là que s’échelonnent les Chouilly, Cramant, Avize, Oger et Le Mesnil-sur-Oger, les célèbres crus du champagne. On ne regarde pas sur la gauche, car la plaine est vaste, l’horizon s’y étire et aucun village ne pointe. Aucun village sauf un : Flavigny. Et c’est dans ce village qu’on ignore, que l’on ne traverse pas, qu’Adrien Dhondt-Grellet élabore des bijoux grâce aux quelques hectares qui se trouvent de l’autre côté de la D9, sur les célèbres crus. Jusqu’au milieu des années 1980, ses parents Éric et Edith ont vendu leurs raisins aux grandes maisons avant d’avoir leur propre étiquette. Aujourd’hui, Dhondt-Grellet est le nom à retenir…

Commentaire de la cuvée Les Terres Fines – 1er cru – Extra-Brut :

Comment dire… Tout apparaît blanc et étiré dans cette cuvée : les arômes rappellent la craie, la pluie bretonne (celle qui se mêle à l’océan lorsqu’elle tombe), puis le zeste de citron lorsque le fruité vient à parler. 
On s’attend alors à un vin qui va réveiller les papilles par une attaque incisive et pointue, plus lime que citron et pourtant, c’est jaune. 
Poire pour la délicatesse, mirabelle pour la chair et bergamote pour l’intensité, bref, le terme qui vient en tête après deux ou trois gorgées, c’est énergie. 
Mais une énergie qui a du volume et qui reste en bouche pour mieux donner envie d’en reprendre !
Un champagne de chardonnay qui ne mord pas donc, mais qui mordille et laisse une trace qu’on voudrait indélébile.

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