Pour être rare, cette cuvée ambrée est rare puisque seulement 1500 flacons ont été dégorgés en début d’année, pour le monde entier. Une allocation de 18 bouteilles pour le Québec (il va falloir réserver) !! Premier millésime rosé pour cette cuvée, issue d’une récolte 2007 de qualité, mais d’un cycle végétatif terrible dont les champenois se rappèleront longtemps: gelées printanières qui ont anéanti 15 % des ceps, puis pluies torrentielles estivales qui ont noyé un autre 15 %. Sauf que chez Piper-Heidsieck, il y a un alchimiste en cave depuis plus de 30 ans qui s’appelle Régis Camus. Et le Régis, il fait des miracles avec les années difficiles…
Commentaire de la cuvée Rare Rosé 2007 de Piper-Heidsieck :
Comme tous les grands vins, il ne se livre pas facilement au premier nez, ce n’est qu’après quelques minutes que des notes de mandarines, de fruits rouges un peu confits, puis de thé noir se laissent capter.
Les mêmes arômes se dispersent en bouche complétés par ceux de pain d’épices, de moka et de réglisse. La matière est riche, les perles de l’effervescence sont nouées, elles construisent la crème attendue que le temps à modeler.
La très fine enveloppe acidulée nous indique que le vin a de l’endurance, qu’il pourra se glisser en cave quelques années. Pour l’instant, c’est elle qui tranche, qui réveille les papilles tout en se combinant à la profonde vinosité.
Des parfums persans (santal et de bois de rose) se dévoilent en finale de dégustation, on se laisse séduire, les mille et une nuits ne sont pas loin…
La cuvée Rare Rosé 2007 rappelle les tableaux romantiques des Orientalistes du XIXème siècle, elle invite au voyage et à la découverte de couleurs cuivrées, comme la robe qu’elle nous présente.
Champagne d’exception, accordons-lui une harmonie culinaire de même calibre où le foie gras poêlé et les morilles seront de circonstance sur des suprêmes de faisan.