Oui je sais, le Crémant d’Alsace fête son quarantième et les magazines vantent la bulle alsacienne depuis 9 mois. Pourtant, je vous le promets, le hasard est ici heureux pour l’appellation. Dégusté la semaine dernière, à l’aveugle, parmi la cinquantaine de vins effervescents de toute appellation présentés par l’AQAVBS, ce crémant est sorti du lot. Voici pourquoi.
Quelques faits d’abord.
Le crémant d’Alsace va mieux…
La région offre à elle seule la moitié des crémants Français, soit près de 35 millions de bouteilles. On aurait pu croire que le volume conséquent des dix dernières années aurait eu tendance à étioler la qualité, toutefois, quelques règles du cahier des charges ont positivement évolué – inspiré de celui de la Champagne plus sévère -, permettant une garantie de qualité.
Attention par contre à ne pas s’endormir sur ces lauriers: la Bourgogne a réagi en instaurant deux nouvelles durées de vieillissement sur lattes, le cava Espagnol semble en finir avec sa crise d’identité et le prosecco s’invite dans les recettes de cocktails, tendance mondaine qui séduit les jeunes, les futurs consommateurs de bulles…
Revenons à mes bulles de la semaine.
Sec et tonique, ce crémant Brut Réserve de Sparr n’en reste pas moins aérien et rond à la fois, subtilement toasté, avec quelques notes de poires, de pommes et de coings qui s’échelonnent en bouche, dévoilant donc, une remarquable fraîcheur.
La netteté du fruité s’entoure d’une fine minéralité et la vinosité laisse une pointe d’amertume (que tout bon mousseux doit avoir) en finale de la dégustation.
Bref, la simplicité et la franchise d’un crémant de cette catégorie tarifaire sont ici au rendez-vous et c’est bien là l’essentiel.