S’il m’a toujours semblé que la cuvée de prestige de la maison Louis Roederer est commercialisée trop tôt et qu’elle peut se présenter fermée, je dois reconnaître que ce millésime 2007 contrarie cet avis… Et la réponse est en fait dans l’option progressive depuis 1999, de faire fermenter entre 10 et 20 % du vin en foudre selon les millésimes déclarés. Un choix du chef de cave Jean-Baptiste Lecaillon qui, dernièrement à Montréal, confirmait: "Concentration et fraîcheur, c’est notre priorité. Et si effectivement, la cuvée Cristal s’ouvre plus facilement depuis que je suis en charge des vinifications, c’est grâce à cette oxygénation apportée aux vins qui ont fermenté sous bois".

Commentaire du millésime 2007:

Blond, blond et encore blond, tout est délicatement doré dans cette cuvée 2007 depuis les notes de pain au lait perçues au nez jusqu’à celles de mie toastée, de meringue encore chaude et de pamplemousse confit une fois le vin en bouche. Tranchant dans l’enveloppe puisqu’il est jeune, ce champagne se montre également imposant dans sa texture grâce à une effervescence bâtie par le temps. 
Une très grande harmonie parcourt la dégustation et si l’on ne peut être que séduit par cette vinosité charnue, elle peut appeler aujourd’hui une entrée chaude de crustacé en feuilleté, tandis qu’elle accompagnera aisément une volaille brune d’ici quelques années, car oui, son potentiel est certain…

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