La maison Charles Heidsieck ne véhicule plus de façon ostentatoire le concept de "Mise en cave" depuis 4 ans, trop complexe pour le profane du champagne et peu populaire au niveau de la commercialisation, puisque souvent confondu avec un millésime… Je présente ici la Mise en cave 1997 – Dégorgée en 2000 – consommée en 2012.

Charles Heidsieck – Mise en cave 1997 – Brut Réserve – Dégorgement 2ème semestre 2000

  

J’ai déjà écrit par le passé sur le sujet; les vignettes qui précisaient la mise en cave sur les épaules de la bouteille étaient précieuses pour l’amateur, le concept étant admirable. 
Il demandait un effort de compréhension du consommateur qui n’est toutefois pas souvent là pour apprendre, mais… pour consommer.
Bref, les chanceux qui ont encore les Mises en Cave à vignettes de Charles Heidsieck en cave – lancées en 1997 avec la Mise en cave 1992, ont des clayettes heureuses qu’il faut savoir alléger.

La mise en cave 1997 est issue de la base 1996 (millésime d’exception en Champagne). 
Le nez est expressif, à la fois boulanger (baguette chaude) et pâtissier (croissant
frangipane), on a l’impression d’entrer dans une cuisine où le petit déjeuner
sera constitué de viennoiseries.  Plein,
charnu, c’est un champagne à la texture veloutée grâce à une effervescence
toujours très vive, menée par des perles particulièrement nouées. Les arômes
rappellent d’abord la confiture d’abricot, puis la marmelade et le miel pour
finalement se faire plus torréfiés sans être trop brûlés, ils rappellent la
cuisson au four de macarons et de tire-éponge, l’ensemble étant transporté par
une acidité toujours présente et très fine qui rafraîchit toute de même la finale. 

C’est un
brut sans année aujourd’hui à point pour être conjugué à un plat exotique,
comme du poulet à la Brésilienne où le café de la préparation s’acoquinera
aisément à ses saveurs tropicales.

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