On pense souvent qu’il faut casser sa tirelire pour s’offrir des vins endurants, des vins à coucher en cave pendant plusieurs années. Il y a pourtant des appellations dont la structure des vins a un potentiel de garde estimable. L’appellation Côtes-de-Bourg en fait partie. Le Chateau de la Grave de Philippe et Valérie Bassereau pourrait se perdre dans l’océan des bordelais rouges à boire sitôt leur commercialisation, toutefois, sa charpente lui confère une certaine endurance… À vous de la découvrir.
Commentaire du Château de la Grave 2015 – Côtes de Bourg :
Nez discret, d’abord floral, davantage axé sur des arômes de fraises après un agitation du verre.
On s’attend à une certaine mâche avec ce type de vin et pourtant, il se montre particulièrement souple en bouche. Le merlot qui domine est fluide, fruité, acidulé. Et cette dernière touche de vivacité tranchante le prédispose à une garde en cave prometteuse, destinée pour une consommation autour de 2025…
Le boisé d’élevage n’a pas apporté de saveurs particulièrement épicées, il a seulement joué son rôle d’aérateur, pour donner de l’endurance au vin.
Les impatients l’apprécieront dès aujourd’hui avec une viande rouge grillée, de leur choix. Les chanceux qui ont des clayettes chez eux peuvent l’acheter en caisse de six ou douze : leurs soirées barbecue des années 2020 seront convoitées par les amis…
Et parce que vous lisez Monsieur Bulles, retenez aussi que ce domaine fut parmi les premiers à Bordeaux à élaborer du vin effervescent en méthode traditionnelle. Le Crémant de Bordeaux n’avait alors pas encore été déposé, puisque c’était juste avant La Grande Guerre.
La famille Bassereau offre aujourd’hui un Brut intéressant, malheureusement indisponible au Québec.