Plan de Dieu n’est pas l’appellation la plus connue du Rhône et pourtant, son histoire est originale puisque c’est parce que sa forêt de garrigue était périlleuse à traverser au Moyen-Age, en raison des truands qui s’y cachaient, qu’on remettait son âme à Dieu. La légende a complété des récits pour donner le nom Plan de Dieu. Les 1 500 hectares de vignes situées à 110 mètres d’altitude ne donnent qu’une bouteille par cep que se partage une cinquantaine de vignerons ! Que du rouge jusqu’à aujourd’hui, mais il pourrait bientôt y avoir du blanc. En attendant buvez le Plan de Dieu de G. Meffre et remettez votre âme à Bacchus !
Commentaire de dégustation du Plan de Dieu 2016 de G. Meffre :
Le premier nez m’a d’abord dérouté par des notes de papier d’Arménie, puis très vite, elles se sont transformées en tison légèrement fumé, pour enfin s’orienter vers des arômes plus classiques d’épices (paprika), après une longue aération.
En bouche, l’accroche est identique, c’est à dire lente. Ce rouge a besoin de s’ouvrir, car son austérité l’emporte d’abord sur l’expression.
On est dans le Rhône, on s’attend à des tanins, de la richesse, de la puissance; toutefois, on déguste un fruité rouge facile, de la souplesse et de la fraîcheur.
Le classique assemblage syrah, grenache, mourvèdre nous offre une agréable sensation de tapenade d’olives au niveau aromatique, après un bon quart d’heure dans le verre. Même les accents de violettes, traditionnellement présents à l’attaque, se laissent capter ici, en finale.
Ce vin est donc aussi déroutant que charmant, et pour le prix, on passe à la caisse avec une caisse !!