On va dire que c’est, en quelque sorte, le petit frère de l’Amiral de Beychevelle, second vin du Château Beychevelle. Les cépages de ce vin rouge ne sont pas du Médoc, ils proviennent de la rive droite, mais la maison de négoce Barrière Frères qui l’élabore sous la bannière du 4ème grand cru a réussi ici, sur le millésime 2015, une vraie prouesse : offrir un rouge d’appellation Bordeaux où domine le merlot qui, dégusté à l’aveugle, contrarierait bien des Saint-Émilion !

Je vais être honnête : lorsque j’ai vu l’étiquette et l’appellation (AOC Bordeaux), je me suis dit : "encore un énième rouge girondin qu’on va me vendre à un prix de fou et qui va me laisser sur ma faim…"

En fait de faim, ce vin m’a donné faim !

Sa texture est d’une telle suavité tannique que c’est un cas d’école de sommellerie pour faire découvrir les caractéristiques du merlot local : sa rondeur, sa longueur, ses saveurs.

Ces dernières n’étant pas bousculées par les notes de fûts, on capte facilement celles de fruits rouges et noirs mélangés typiques. Quant au boisé tellement discret, on le devine à peine en finale de dégustation.

Et comme j’avais faim donc, un tartare de boeuf juste assez relevé fut un parfait compagnon…

Bref, ce vin rouge de Bordeaux joue la carte de la simplicité et de la franchise qu’on peut découvrir pour l’instant en passant par l’importation privée auprès de l’agence mentionnée ci-dessous, en espérant que les sélectionneurs de notre monopole québécois l’auront testé – et autant apprécié – pour mieux l’exposer sur les tablettes de la SAQ avant la fin de l’année 2018.

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