Parce que s’il y a de bons effervescents, il y a en aussi des décevants


Charles Meunier – Brutus – 12,95 $ – Canada

Un vin blanc sucré gazéifié, élaboré au Québec avec des cépages de provenance inconnue et surtout difficile à connaître, même en contactant l’élaborateur! Je n’en dirais pas plus. Testez-le au moins une fois pour avoir une opinion, la mienne est dans l’absence de commentaire de dégustation. Sinon qu’avec le même budget, le Cava de Codorniu Classico Seco est meilleur en étant un peu moins édulcoré.

 
Veuve Du Vernay – Brut – 14,10 $ – France 

Marque de la Sorevi, filiale de la société Patriarche rachetée par le groupe Castel en 2011, cette veuve porte bien son nom: le vin est triste et même son effervescence ne déclenche pas l’enthousiasme attendu d’un mousseux, trop délicat, trop axé sur les pommes jaunes sucrées, trop éphémère en bouche, bref, trop décevant. 

Kedem – Royal Wine company – USA – Kasher – 13,10 $ – États-Unis

Je sais qu’il en faut pour tous les porte-feuilles et toutes les religions, mais il y a tellement de bons vins israëliens – kasher – que je ne comprend pas que cette société new-yorkaise n’élabore pas davantage de qualité. Tout est citronné dans une effervescence grossière à l’attaque et fugace en finale de dégustation. L’effet de surprise n’est pas dans le pop du bouchon, mais dans le ouch de la première gorgée. Du positif ? Au moins la SAQ a exigé que le terme champagne soit retiré des étiquettes, malheureusement toujours employé sur le marché états-unien.

Hungaria – Grande Cuvée – Brut – 13,45 $ – Hongrie


Vin élaboré par la société Hungarovin, dépendante de Törley (voir Joszef Törley) aujourd’hui propriété du groupe Henkell & Söhnlein, ce vin convenablement élaboré en méthode traditionnelle fait partie de leur dizaine d’étiquettes de vins effervescents. Si cette cuvée, lorsqu’elle est entrée sur notre marché il y a plus de 15 ans, se montrait aussi fiable en bouche qu’abordable pour le porte-feuille, je constate que depuis au moins 5 années, le contenu des bouteilles est souvent inconstant, voire déviant. Fruité et vif pour la SAQ, sucré et creux pour Monsieur Bulles. Une pastille de goût difficile à avaler.

Kraemer – Demi-sec – Caves de Landiras – Kasher – 13,10 $ – France

Au moins l’étiquette avertit le consommateur, le vin est sucré. Et malheureusement, même l’effervescence qui joue toujours un rôle aérateur en dégustation, ne parvient pas ici, à offrir la fraîcheur attendue. Les arômes de pommes chaudes et une amertume décelée en finale sont meilleurs que les caractéristiques du Kedem concurrent, mais seule une température excessivement froide apportera un semblant de plaisir au consommateur.

Le point commun de ces vins:

Leur tarif de vente excessif. 
Ils sont tous vendus autour de 3 euros ou de 4 $ dans leur pays d’élaboration.Ils pourraient tous s’afficher à moins de 10 $ au Québec, ce qui les rendrait plus acceptables au sein d’une seule catégorie de prix.

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