La catégorie des vins effervescents est la plus populaire dans le monde. Elle croît de façon régulière depuis 15 ans. Le marché du Québec est presque une vitrine de cet engouement puisqu’il a enregistré une hausse de 26 % des ventes de vins effervescents en 2016 ! 11 % d’augmentation pour le champagne dont, pourtant, le tarif moyen dans la province n’a pas baissé. Le monde est en crise économique, sociale et identitaire; cependant, comme toujours en pareil cas depuis un siècle, les produits de luxe flambent ! Et les bulles sont perçues comme du luxe…

Alors qu’au début des années 2000, les vins effervescents ne représentaient qu’un milliard de profit, l’année 2012 a vu la barre des 4 milliards d’euros dépassée, pour se stabiliser en 2013. 

4 pays se sont alors détachés nettement au niveau de leur consommation : la France, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne.

La production mondiale de vin oscille de 2,56 millions à 2,96 millions d’hectolitres depuis 20 ans. 2004 fut l’année la plus productrice, 2012 fut l’année l’année la moins productrice.

Par ailleurs, même si l’on enregistre une faible augmentation de la consommation du vin dans le monde depuis 1995 (240 millions d’hectolitres consommés en 2015), on peut parler de chute vertigineuse depuis 1983 : la planète consommait 290 millions d’hectolitres en 1983, son plus bas niveau fut atteint en 1994 avec 220 millions d’hectolitres.

Globalement, nous buvons 25 % moins de vins que nos parents et 40 % moins de vins que nos grands-parents !

Sauf au Québec !

La province francophone du Canada se présente comme le vilain petit canard.
Elle consommait à peine 10 litres de vin per capita en 2000, elle va sans doute atteindre les 25 litres per capita en 2018 : 250 % d’augmentation !

Mais venons-en aux bulles…

La Champagne commercialise annuellement, en moyenne, 310 millions de bouteilles depuis 2009, année de crise qui suivit son record de vente de 330 millions en 2007. 

La Champagne représente 10 % de la commercialisation mondiale de vins effervescents.

La production de vins effervescents d’appellation est à 65 % réalisée par la France, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne. 
La France frôle les 600 millions de cols depuis 2005, c’est 1/5 de la production mondiale de vins effervescents.
Alors que l’Espagne s’enfonçait vers une crise identitaire et de production au niveau de ses cavas avant 2000, elle a su amorcer une magnifique restauration au cours des 10 dernières années puisqu’elle a doublé sa production, atteignant 340 millions de cols, détrônant l’Allemagne du podium (On notera que le quart de la production totale du vin en Allemagne est effervescent). 

L’Italie étant juste derrière la France sur le podium avec 450 millions de bulles environ… 

Logiquement, la France est la première consommatrice de bulles; elle achète notamment 50 % des champagnes mis sur le marché. 

Les Allemands sont au second rang et donnent leur faveur au Prosecco (50 % de la consommation totale de vins effervescent en Allemagne est un prosecco!). Les Allemands sont les premiers acheteurs de bulles dans le monde.

Et le Québec dans tout ça ?
Sera t-il comme la Belgique en matière de consommation de bulles ? 

Per capita, la Belgique (11 millions d’habitants) est la troisième plus grosse consommatrice de vins effervescents dans le monde ! 
Elle consomme 6 litres de bulles par année, par habitant. 
Un chiffre qui apparaît dérisoire, mais au regard du nombre de consommateur légal qu’on peut estimer à 8 millions et considérant leur consommation de vin (24 litres per capita), on peut parler de sérieux amateurs de vins ! 
La Belgique est au douzième rang mondial en matière de consommation de vin per capita.

Tiens ? Comme le Québec !!

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