Le vignoble russe a connu de profonds bouleversements au cours des 10 dernières années, essentiellement dus à l’instabilité politico-économique, passant de 200 000 hectares dans les années 1990 à 90 000 hectares de vignes dans les années 2000.
Les principales régions de production sont situées dans le sud de la Russie, vers la région de Krasnodar qui produit, en partie, des vins effervescents issus de la méthode traditionnelle (31 000 ha), au Daguestan (16 000 ha), dans la région de Stavropol (9000 ha), dans la région de Rostov (5000 ha) et en Tchétchénie (4000 ha).
La Russie importe beaucoup de vins effervescents (champagne, cava, asti, crémant et autres), car leur consommation est prisée depuis le XVIIIe siècle. Les rapports entre les anciennes dynasties de tsars et les familles champenoises ont joué un rôle prépondérant dans la consommation de vin mousseux au point qu’elle fait partie de la tradition culinaire russe.
Ainsi, les vignobles ne fournissent aux producteurs que 50 % des moûts utilisés pour la production des 140 millions de litres de « champanskoye » (effervescents).
L’autre moitié de moût ou de vin provient des pays européens.
80 % des vins effervescents sont élaborés grâce à la méthode russe.
La production de vins effervescents frôle les 200 millions de bouteilles par an, plaçant la Russie au 5e rang mondial.
Les problèmes considérables d’alcoolisme ont incité le gouvernement russe à certaines mesures, notamment, depuis le 1er février 2007, où la vodka et toutes autres boissons alcoolisées doivent être munies de l’avertissement suivant : « L’alcool est interdit aux enfants et adolescents de moins de 18 ans, aux femmes enceintes et aux mères qui allaitent, ainsi qu’aux personnes souffrant de maladies du système nerveux, des reins, du foie et d’autres organes de digestion. »
Les bouteilles qui ne sont pas étiquetées de la sorte, sont définitivement retirées de la vente. Enfin, une dernière mesure, en contradiction avec les efforts entrepris pour enrayer la consommation d’alcool, a été instaurée par le gouvernement russe : il s’est engagé auprès de l’Union européenne à ne pas exporter sa production de vin effervescent.